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La construction d’un récit persécuté.
On observe un paradoxe, une personne dit etre victime de harcèlement et demande « stop », mais alimente elle-même le conflit en publiant sans relâche.
Ce phénomène repose sur des biais cognitifs et stratégies discursives bien connues.
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La construction d’un récit persécuté.
On observe un paradoxe, une personne dit etre victime de harcèlement et demande « stop », mais alimente elle-même le conflit en publiant sans relâche.
Ce phénomène repose sur des biais cognitifs et stratégies discursives bien connues.
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La construction d’un récit persécuté repose sur :
- L’engrenage de l’engagement :
Plus on investit d’énergie dans un récit, plus il est dur de faire marche arrière.
- La prophétie auto-réalisatrice :
Annoncer qu’on sera harcelé attire des réactions qui confirment cette croyance.
Cette dynamique crée une double contrainte.
Si on réagit, on prouve qu’on « harcèle ».
Si on ne réagit pas, on valide l’idée d’un complot silencieux.
L’objectif (souvent inconscient) est d’être perçu comme victime, même en alimentant le conflit.
Ce n’est pas une simple incohérence, mais un mécanisme étudié en psychologie sociale.
Il permet de contrôler le récit public, d’éviter la remise en question et de renforcer son groupe de soutien.
D’où l’importance d’analyser ces comportements avec rigueur.
Ces mécanismes sont bien documentés :
Engrenage de l’engagement, Kiesler, C.A. The Psychology of Commitment.
⤵️
https://archive.org/details/psychologyofcomm0000kies
Prophétie auto-réalisatrice, Merton, R.K.
The Self-Fulfilling Prophecy.
⤵️
https://www.jstor.org/stable/4609267