On souligne pas assez le côté réactionnaire du concept de "dette immunitaire", comme si on s'immunisait mieux à une époque pré-pharmaceutique, plus "naturelle". Et c'est quelque chose qui est largement partagé de l'extrême gauche à l'extrême droite.
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Y'a un boulevard pour faire le lien entre l'histoire socio-technique allant de la sédentarité, la domestication, la colonisation et le capitalisme ; avec le spécisme pour expliquer le fonctionnement des épidémies ; mais les mystico-pétés réduisent tout à "la nature" et ça se dit de gauche.
L'élevage, et plus encore quand intensif, réduit la diversité génétique, concentre la quantité d'individus, et produit des conditions sanitaires exécrables, soit un cocktail épidémique que l'humanité traine depuis des millénaires, et encore aggravé depuis l'industrialisation.
+ déforestation/destruction des habitats des animaux, accentuant la mise en contact entre des pathogènes "sauvages" et élevages.
Bref plein de trucs très grandement limités si on arrêtait de manger/exploiter/concentrer/profiter économique des animaux.
En gros parmi toutes les épidémies que l'humanité subit, la seule n'ayant comme seul réservoir strictement humain c'est la syphilis, toutes les autres épidémies c'est des agents pathogènes qui ont affecté du bétail et qui depuis fait des va et vient continuels.
Se sont les rats, enfin leurs puces qui ont apportées la peste brune avec les échanges commerciaux, puis les armées mongoles. Échanges commerciaux dont l'7sage de bétail à certe faciliter la rapidité de la diffusion des épidémies mais qui se serait diffusées quand même.
Oui mais dans ce cas là l'elevage n'est pas le seul facteur de deforestation massive, la culture de graminées (encore plus depuis l'apparition de la monoculture intensive) et dans certains cas les besoins de la marine (marchande et militaire) ne sont pas en reste non plus cotés destruction des
C'est ce que j'allais dire, même outre le côté physio de l'immunité il y a des personnes qui ne seront simplement pas capables de *surmonter* l'infection, qui se retrouveront avec un handicap psychique et mental, les laissant à la proie de la ségrégation, de–
Je pense au contraire que c'est très important de problematiser la vulnérabilité et de pas mettre tout le monde sur un pied d'égalité, ça n'enlève rien à l'impératif de nous protéger toustes
A l'ARRA on parlait de spectre de vulnérabilité afin d'éviter la binarité du concept, même s'il me semble plus pertinent de le subdiviser encore en deux dimensions : le risque d'apparition d'un évènement fâcheux ; et les conséquences d'un tel évènement pour l'individu/groupe.
Ex pour le covid, les profs/infirmières ont un très gros risque d'infection, mais moins important sur la "gravité" (même si avec la dégradation cumulative ceci augmente), tandis qu'un.e retraité.e/handi c'est l'inverse, faible exposition mais gravité accrue.
Sans même parler du fait que la rougeole produit un "reset immunitaire" pour toutes les autres infections en éliminant la "mémoire" de tous les précédentes infections et vaccinations.
Hahaha ! Les fragiles ... Celles et ceux qui étaient relégué·es à des conditions de vie indignes. Les "surnuméraires" comme ils disent. Ainsi, pas de chômage, pas "d'assistanat". La machine tournait à plein régimes pour les nantis.
Faudrait vraiment que je fasse un thread pour expliquer pourquoi même d'un point de vue évolutionnaire l'eugénisme c'est claqué au sol, surtout sur une planète qui change plus vite que ce que l'humanité a jamais connu...
No thread needed.
Eugénisme= créer des pressions de sélection inutiles = pression de sélection constante = diminution de la diversité génétique = moins grande résistance aux pressions de sélection futures.
Ca marche. Après je ne veux de toutes manières pas rentrer dans les détails parce que les eugénistes auraient vite fait de réduire ça à la question de "est ce que c'est justifié scientifiquement ou pas" alors que le fait que ça l'est pas moralement devrait clore le débat.
Je bute sur un problème avec le mot eugénisme : est-il approprié pour décrire une volonté de tuer (ou laisser mourir) en masses des handis, quand la justification n'est pas la pureté de la race mais plus simplement économique ?
Ou alors il est tout à fait possible de le justifier par "l'économie" et pour autant parler d'eugénisme, justement parce que ça reste une purification sociale. Certes le racisme est souvent réduit à des considérations biologiques, mais l'ethno-différentialisme est un racisme culturel.
Le "1er" eugénisme (Galton et cie) est tout autant économiciste que racial. Il se souci autant de la pureté de la race que du **fardeau** économique que représente les infirmes blancs qui menacent l'économie et la population de dégénérescence. Le livre posthume de Husson raconte tout ça très bien ↓
Que l'industrie pharmaceutique soit devenue ce qu'elle est devenue avec son lot de conflits d'intérêt et de fuite en avant pour soigner notre système économique pathogène n'a aucune espèce de rapport avec le fait que la technique pharmaceutique a sauvé des millions de vie.
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Bref plein de trucs très grandement limités si on arrêtait de manger/exploiter/concentrer/profiter économique des animaux.
Tout renvoyer sur le dos de
c'est une phrase eugéniste. Nous sommes toustes vulnérables.
Les autres, morts.
Eugénisme= créer des pressions de sélection inutiles = pression de sélection constante = diminution de la diversité génétique = moins grande résistance aux pressions de sélection futures.