mais autant il est normal de refuser le dialogue avec l'extrême-droite, autant il me semble dangereux de prétendre que la politique doit faire semblant de ne pas connaître d'une "identité" commune aux membres de la communauté française.
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Je ne vais pas parler pour d'autres. A titre personnel, j'ai par exemple des références de l'histoire française à lesquels j'ai un profond attachement, qui ont participé à la construction de ma personnalité, ma réflexion, mes valeurs
, et j'ai la faiblesse de croire que ces éléments participent d'une identité commune à nombre de mes concitoyens. Dans le désordre, la DDCH, quelques théories politiques de Montesquieu, la Résistance pendant la 2ème GM, le respect du droit international, etc etc...
Et plus généralement, je parle pas de "reconnaître" une identité en particulier, sous-entendu à l'exclusion de toutes autres, mais simplement de ne pas faire semblant que ça n'existe pas ou que ça existe mais dans une sphère entièrement détachée de la sphère politique.
Cela vous appartient, cela appartient à d’autres, il y a là dedans une part de construction institutionnelle d’une image de la France, et une part qui témoigne de vos choix et propres valeurs. D’autres ont la nostalgie de l’Algérie française… pour les plus jeunes cela est bien lointain.
Et ça fait partie de la politique. On peut penser comme comme moi que l'Algérie Française est une aberration qui doit rester dans le passé, mais croire que l'on peut fédérer une population tout entière autour d'une seule carte d'identité est pour moi illusoire et dangereux devant la montée de l'ED.
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