Un jour on parlera de pourquoi pas mal de militant.e.s sont plus exigeant.e.s politiquement ou méprisant.e.s avec des personnes minorisées qu'avec des mecs dominants dans les luttes et comment ça silencie et ostracise.
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Et bah de ce que je remarque, on laisse globalement passer beaucoup plus de choses aux mecs cis blancs qu'aux personnes minorisées (par biais racistes, misogynes, etc.).
J’en ai fait les frais.
Tant professionnellement que politiquement.
Depuis, je suis tellement traumatisé que je peux plus militer avec des personnes blanches, IRL.
Y a que sur les réseaux et avec mes ami.e.s proches que je parle politique avec des blancs.
La vraie machine à perdre de la gauche c’est ça. Nous faire dégager des mouvements ce qui entraîne à terme et démobilisation tant dans l’action militante que dans le vote.
C’est ça qui permet de faire élire des Trump et des Lepen.
Je pensais qu’on était seulement foutus pour la vie sur terre à cause du chaos climatique?
Je constate en plus qu’humainement on est totalement finis.
Limite ma dépression prendra fin comme ça : dans le désintérêt absolu pour quoi que ce soit.
Parfois c'est par enjeux de pouvoir et de domination, parfois c'est pas facilité, parfois c'est parce qu'on a déjà collectivement considéré que les mecs cis étaient souvent nuls...
On parlera aussi de comment les milieux militants sont des machines à traumatismes et de comment le soin est souvent un truc qu'on invoque pour se rassurer alors qu'on est juste nul.le.s.
J'ai eu l'occasion de militer dans un parti révolutionnaire qui poussait une campagne féministe, la section jeune en était à l'avant garde. Puis on a appris qu'un membre, adoré par tous - c'était le militant modèle après tout - aggressait nos camarades. On a gueulé.
Il a été écarté du terrain... pour rentrer au bureau du parti. La section jeune de ma ville, on s'est tous barré. Lui est toujours là, une nouvelle section jeune à été créée et je vois leur stand à chaque manif, la dernière fois c'était lundi.
Chez les ex, on a tous pris des directions différentes dans notre militantisme avec un fond sensiblement similaire par contre on est tous passé par un moment de vide. Particulièrement les victimes. Je ne sais pas quand j'arrêterai d'être en colère contre le bureau de l'époque...
Oh bah tiens ! Quel sujet intéressant ! On pourra parler de pourquoi depuis 2 ans de plus en plus de militant•es quittent le milieu à cause d'un ras le bol général JAI DES CHOSES A DIRE SUR LE SUJET !!
Je sais pas si c'est depuis 2 ans mais peut être que le mouvement contre la réforme des retraites a désespéré pas mal de monde (c'est mon cas même si c'est très loin d'être le seul paramètre)
Ayant été au plus proche du milieu militant (plus particulièrement feministe intersectionnel) depuis 2020, j'ai contaté un véritable ras le bol de la part de plein d'ami•es qui ont arrêté de militer publiquement à cause de la toxicité du milieu... j'en fais aussi partie
Moi je milite depuis une petite dizaine d'années et j'ai pas l'impression que le milieu soit plus toxique maintenant qu'avant, juste qu'on acquiert peut être des bases politiques plus solides pour identifier les mécanismes d'oppression et ne plus les accepter, je sais pas...
Oui il y a sûrement de ça. Et j'ai aussi l'impression que le covid a incité plein de gens à se lancer dans le militantisme, et que ces mêmes gens ont fini par déchanter après 2 ou 3 ans à fond la caisse...
Un jour j'ai essayé d'évoquer sur X un fond de racisme et de mépris qui existe (souvent inconsciemment) chez bcp de gens de gauche, particulièrement en ville. Je me suis pris une vague de mépris/moqueries/insultes, des centaines de comptes dont certains importants. Je parlais d'expérience.
L'angle était visiblement problématique, puisque j'essayais de dire que le mépris fabrique du vote RN, y'a pas que le racisme, et visiblement c'est pas entendable pour bcp à gauche.
Et pourtant c'est une réalité vécue par bcp de personnes dominées.
Je pense que ça mobilise les mêmes ressorts qu'au sein des orgas militantes.
Et je repense à une amie qui a milité il y a 20 ans à la FA et l'a quittée par écoeurement du virilisme et des dominations auxquelles elle était confronté
Votre question me rappelle un bouquin expliquant que les enfants acquièrent très tôt ce type de réflexes.
Cet ouvrage m'avait marqué par son analyse de la récréation : les garçons "stars" (donc pas les rejetés) monopolisent une vaste surface de la cour pour jouer entre eux, avec leurs règles.
Les filles sont priées (violemment si besoin) de ne pas y participer et d'aller s'occuper en périphérie.
Ou bien, si elles sont admises au jeu, les règles initialement décidées par les garçons leur sont imposées.
Quand je dis "filles", j'imagine qu'il en va de même pour les minorités désignées.
Un jour je raconterai aussi l'ostracisme dans un syndicat enseignant et les collusions entre un collectif féministe local et le planning familial...
Et qui s'en sort là-dedans ? Les mecs et celles qui se présentent aux élections !
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(si ça ne t'embête pas et s'il n'est pas trop tôt ou trop tard comme tu dis 😂)
Tant professionnellement que politiquement.
Depuis, je suis tellement traumatisé que je peux plus militer avec des personnes blanches, IRL.
Y a que sur les réseaux et avec mes ami.e.s proches que je parle politique avec des blancs.
(Moi j'ai une audience au tribunal début février et après je prends une retraite de militance parce que traumatisée par la misogynie répétée 🫠)
C’est ça qui permet de faire élire des Trump et des Lepen.
Je constate en plus qu’humainement on est totalement finis.
Limite ma dépression prendra fin comme ça : dans le désintérêt absolu pour quoi que ce soit.
Ce qui est particulièrement injuste, ce n'est pas tant la nullité des uns que la capacité à juger promptement les autres
pour des choses bien moindres que leurs propres défauts
et ne jamais douter de soi
Comme tu dis, surtout tourné envers les minorités, les femmes…
Et pourtant c'est une réalité vécue par bcp de personnes dominées.
Et je repense à une amie qui a milité il y a 20 ans à la FA et l'a quittée par écoeurement du virilisme et des dominations auxquelles elle était confronté
Cet ouvrage m'avait marqué par son analyse de la récréation : les garçons "stars" (donc pas les rejetés) monopolisent une vaste surface de la cour pour jouer entre eux, avec leurs règles.
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Ou bien, si elles sont admises au jeu, les règles initialement décidées par les garçons leur sont imposées.
Quand je dis "filles", j'imagine qu'il en va de même pour les minorités désignées.
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Comme souvent, les comportements discriminants et violents s'acquièrent tôt, profondément...
Et qui s'en sort là-dedans ? Les mecs et celles qui se présentent aux élections !