L'argument le plus usité pour justifier l'imposition de l'IA dans l'éducation est le "déjà-là". Les élèves utiliseraient massivement l'IA, il serait donc nécessaire de l'utiliser en cours. Cela relève a mimima d'une double imposture.
Comments
Log in with your Bluesky account to leave a comment
Suis fascinée que le cadre théorique de l' #innovation pédagogique ne soit pas convoqué avant d'imposer un usage courant de l'IA. Quand un professeur innove individuellement et avec sa classe c'est pour faire vivre des valeurs pour créer du bien être et améliorer les apprentissages. 1/4
Cela nécessite des tâtonnements, des échecs, des essais- erreurs, la mise en place de process, avant de fonctionner mais dans ce cas précis il faudrait décréter que c'est mieux sans avoir exploré l'impact sur les #apprentissages et l'autonomie intellectuelle des élèves. 2/4
De nombreuses #technologies "déjà là"sont utilisées couramment par nos élèves à la maison sans qu'il soit souhaitable de les proposer en routine pour apprendre en classe (plate-formes de micro-blogging avec modération très light, consommation de vidéos peu informatives par ex.).3/4
Les compétences à maîtriser et l'ensemble des tâches à réaliser pour y parvenir ne changent pas parce qu'un outil pour experts qui savent déjà réaliser ces tâches est là. Faire comprendre ce qu'est l'IA est indispensable. Nous avons besoin des travaux des #SciencesHumaines sur les technologies! 4/4
G. Attal avait annoncé la généralisation de "MIA Seconde" à l'ensemble des élèves avant même le début de l'expérimentation. Ça en dit bcp sur la méthode et les objectifs
Les même discours a déjà été utiliser pour pousser le déploiement de tablettes numériques, mal conçues, payées cher, accentuant le trop d'écran, et bien souvent au détriment des manuels papiers en plus.
A moins d'une immense révolution dans les 5 prochaines années les entreprises vont être contrainte d'adopter massivement l'IA pour rester compétitive. A partir de ça je ne vois pas pourquoi il serait injustifié d'avoir des cours pour apprendre à s'en servir
Aucune tech est une catastrophe écologique par elle-même, même les genIA. Les derniers modèles Open source type Deepseek peuvent tourner en local sur un bon PC. La course à la perf + effet rebond provoque la catastrophe ecolo mais on peut dire ça de n'importe quelle techno sous le capitalisme
Justement y en a déjà assez qui sont peu/pas utiles et dont on doit apprendre à réduire l'usage pour ne pas détruire la planète. Autant ne pas en rajouter une autre, surtout aussi peu utile et délétère que l'IA générative.
1. Selon E. Borne "la quasi totalité des lycéens et étudiants" utiliseraient déjà l'IA dans un cadre d'apprentissage. Qu'en sait-elle ? Rien.
On croise souvent, y compris dans les publications du MEN, la référence à "l'enquête Heaven", selon laquelle 90% des élèves de 2de ont déjà utilisé des IAG.
Un document très récent du MEN renvoie à cette étude à travers un rapport du Sénat sur "IA et éducation" dont voici un extrait. On notera que "l'enquête" (sic) concerne 499 répondants de 18 à 21 ans. Et que rien n'est dit des usages (nature, volume, etc). Une drôle "d'enquête", non ?
C'est que la source de cette "enquête" est le cabinet "Heaven", une agence de publicité. Il ne s'agit donc pas d'une "étude" ni même d'une "enquête" mais bien d'une campagne de publicité. Un simple coup d'oeil à la page Linkedin de Heaven suffit à comprendre.
Une fois présentée comme "enquête" et argument scientifique par le Sénat, la contre-vérité se répand. Ainsi, dans une publication en cours de "discussion" au Ministère, on trouve la note suivante.
En résumé, une campagne publicitaire sponsorisée par les industriels de l'IA est transformée en référence scientifique par un rapport mal rédigé du Sénat, et sert in fine à légitimer une politique visant à imposer la présence des IA.
C'est bien foutu quand même les prophéties auto-réalisatrices.
C'est là la 1ère imposture : la présence croissante des IA n'est pas un phénomène naturel. Il s'agit d'un processus organisé d'imposition de produits technologiques dans nos vies - à commencer par celles des ados. Au profit de ceux qui ont réellement la main sur les IA : Etats et industriels
L'idée principale étant de faire des économies sur les salaires des enseignants, et par la même occasion de récolter des données.
En outre ça rappelle aussi l'affaire - le fiasco - des tablettes numériques distribuées aux élèves.
Je ne vois aucune utilité à l’usage de chatGPT en classe en histoire géo, sauf individuellement pour de l’aide à la formulation, notamment pour des élèves DYS. Je continue mon enquête sur les autres IA, mais pour l’instant je ne trouve aucune valeur ajoutée… (sans parler du coup énergétique).
Énorme merci pour ce fil. Vous n'auriez pas envie d'en faire un petit billet de blog ? Pour @academiacarnet.cpesr.fr je suis sûre que ça serait bienvenu ?
Les "mooc" avaient tellement bien marché !
(On évitera de parler du coût de ces objets pédagogiques, du temps passé à les construire. Quand arrêterons-nous de plonger tête baissée dans ces conneries aussi!)
Ce n'est pas parce que toi tu la rejettes que ce n'est pas un fait. Bien sûr que c'est indispensable pour les jeunes de comprendre le fonctionnement de l'IA pour mieux l'exploiter demain. Tu peux regretter hier mais leur gâche pas leur avenir même si il semble plus sombre.
Oui, les réseaux de neurones et les descentes de gradient, indispensables pour comprendre le *fonctionnement* de l'ia, c'est ça qu'il faut enseigner aux jeunes.
Évidemment. Pas pour écrire mais c'est un outil intéressant pour établir des connexions historiques ou enrichir des personnages... Il y a 1000 façons d'utiliser l'IA.
On te parle de cette mise en place avec pour référence la pseudo-etude que l'on vient de démonter et toi tu parles de ?
Rejet de l' IA et ne pas gâcher l' avenir des gamins...
Ben ptn... complètement à côté de la plaque.
Comments
La plupart des élèves ne les utilisent pas, en fait, sauf en cours.
On croise souvent, y compris dans les publications du MEN, la référence à "l'enquête Heaven", selon laquelle 90% des élèves de 2de ont déjà utilisé des IAG.
C'est bien foutu quand même les prophéties auto-réalisatrices.
En outre ça rappelle aussi l'affaire - le fiasco - des tablettes numériques distribuées aux élèves.
(On évitera de parler du coût de ces objets pédagogiques, du temps passé à les construire. Quand arrêterons-nous de plonger tête baissée dans ces conneries aussi!)
Rejet de l' IA et ne pas gâcher l' avenir des gamins...
Ben ptn... complètement à côté de la plaque.