6/ Cette isolement pyrénéen peut aussi s'observer par les mobilités géographiques, avec le % d'individus décédant dans le village où ils sont nés : Bourgogne 55 %, Finistère 58 %, Montségur 76 %, vallée d'Ossau 82 %. Dans les Pyrénées, on fait plus souvent toute sa vie dans le même village.
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En regardant par sexe, on observe aussi des choses intéressantes. En Bourgogne et à Montségur, les femmes quittent bien plus souvent leur village pour aller vivre chez leur mari, que les hommes chez leur femme.
Dans la vallée d'Ossau cela n'est pas le cas, la notion de famille et d'héritage y est différente : un seul héritier (souvent l'aîné, femme ou homme) récupère la maison familiale et la plupart des terres. Cet héritier conserve le nom de famille, qui est associé à la maison.
Le cadet et les suivants se marient, déménagent et changent de nom (y compris les hommes). L'enfant ne porte même pas le nom de naissance des parents lorsque les parents aménagent dans une nouvelle maison. En image, des ex de changements de nom: parfois le père, parfois la mère, parfois aucun...
Étonnamment dans le Finistère aussi, les femmes ne quittent pas plus souvent leur village que les hommes. Je ne sais pas vraiment pourquoi: est-ce-que lié au fait qu'à Douarnenez les hommes sont souvent marins ? si quelqu'un a des idées je suis preneur...
Age à l'union. Les femmes se marient toujours plus jeunes (4 ans d'écart en moyenne). En Bourgogne encore plus jeunes. Les parents devaient payer une dot pour les filles. Dans les Pyrénées plus pauvres, les filles devaient travailler plus longtemps pour "compenser" leur dot ?