En tant que survivant grâce à la psychiatrie, je ne vois pas matière à rire. Du tout.
Il est possible que la psychiatrie soit parfois dévoyée mais en faire une généralité est au mieux stupide.
Y'a t'il des problème dans les établissements psy? Oui principalement dus au manque de moyens qui mène souvent a des abus. Est ce que ça invalide la psychiatrie en tant que discipline? Non. Sinon jetons aussi la médecine car il y a des problème de prise en charge dans les hôpitaux
C'est strictement le même genre de logique circulaire qui fait voir dans le fonctionnement raciste et classiste de la police une question de "manque de moyens" et de "déconsidération du métier de la part du public".
Résultat: pour résoudre les """dysfonctionnement""" la solution préconisée est de nourrir et faire grossir la bête. On se demande ce qui pourrait mal tourner.
2) Les systèmes d'oppressions oppriment inégalement. Dire que la psychiatrie vous a aidé donc ça va à peu près et les critiques sont exagérées est aussi absurde que quelqu'un qui dirait "le système esclavagiste me profite donc ceux qui s'en plaignent exagèrent"
Entant que survivante de la psychiatrie, et c'est un fait la psychiatrie est une institution qui marche main dans la mains avec le fascisme. La psychiatrie c'est du contrôle sociale pas du soin
Sauf que ça n'a pas de sens. En vrai, si on te prescrit une dialyse ou une chimio c'est un contrôle du corps, tu dois prendre tant de fois le Médoc te rendre a un endroit pour guérir. Quelle différence ?
Bref. Pas de soucis. On est en désaccord, c'est pas la mort. Je vais quand même suivre tous ceux qui me sont rentrés dedans, même ceux qui m'ont limite traité de nazis, qui sait. Ce me donnera peut être des pistes de réflection.
De 1 un cancer c'est une vrai maladie pas une catégorie arbitraire, de 2 la médecine c'est du soin, de 3 on te diag pas un cancer juste parce que tu n'es pas dans les normes sociales, de 4 on a jamais dit être contre la médication
Justement non. On n'envoie pas les patients dépressifs en camp de travaux forcés pour 95% c'est du suivi ambulatoire et médicamenteux. Si tu ne vois pas la différence c'est chaud.
Donc l'un des rôles premiers de la psychiatrie est de faire la distinction entre les 95% de suivi ambulatoire qui peuvent être fonctionnels sous médocs (et donc productifs) et les 5% qui doivent être exclus car non-fonctionnels (et qu'on rendra éventuellement productifs) 🤷
On peut être très prudent face a la psychiatrie et avoir beaucoup de prudence quand on regarde les dérives, les personnes maltraités et certaines dinguerie du DSM5, et en même temps ne pas oublier toutes les personnes qu'elle soigne et sauve.
Sans la psychiatrie, ma vie actuelle serait un enfer
et tant mieux pour vous (très sincèrement), mais ça ne change rien au fait que le système repose sur un rapport de domination. Il y a des gens qui vont vous dire que la prison les a aidé, et tant mieux individuellement, mais il n'empêche que l'abolition carcérale fait sens quand même.
Tu ne parles que de l'internement qui est une mesure exceptionnelle si la personne est un danger pour soi et autrui. C'est parfois nécessaire et sauve des vies mais ce n'est qu'une partie de la psychiatrie. La partie principale est ambulatoire. Et elle est nécessaire.
La psychiatrie vise a guérir et a rétablir la qualité de vie, pas a punir. Aucun lien avec la prison. Il ne s'agit ni de juger, ni de punir mais de permettre aux personne d'être à nouveau elle même. Une personne dépressive laissé a elle même, c'est une torture.
Parce que la psychiatrie a un quasi monopole du soin (faut voir ce qu'elle définit comme soin et qui elle soigne/sauve aussi).
Le but n'est pas de supprimer le soin mais la remplacer par des alternatives (tant sur la manière de faire que la conception, et surtout en défaisant le pouvoir qu'elle a)
Sans compter qu'une partie de la maltraitance infligé par les institutions psychiatrique viennent de son sous financement qui maltraité aussi les travailleur.euses du secteur.
non, la plupart des maltraitances viennent de son fonctionnement qui est intrinsèquement maltraitant. Le manque de moyen vient se surajouter à ça mais dans la cas inverse, à savoir plus de moyens, il n'y a pas moins de maltraitances de fond, c'est documenté.
Aucune maltraitance intrinsèque, mais oui sans moyens, on se retrouve à contenir le malade et a un surdosage de médicaments alors que la recherche justement en psychiatrie prouve que ce n'est pas une solution viable. Le problème ne viens pas de la discipline mais de l'implémentation.
Je te parle de la psychiatrie moderne, pas de celle des années 20! Tu es au courant que la psychiatrie comme la neuroscience ont évolué depuis l'époque des lobotomie et des asiles d'aliénés ?
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Il est possible que la psychiatrie soit parfois dévoyée mais en faire une généralité est au mieux stupide.
2) Les systèmes d'oppressions oppriment inégalement. Dire que la psychiatrie vous a aidé donc ça va à peu près et les critiques sont exagérées est aussi absurde que quelqu'un qui dirait "le système esclavagiste me profite donc ceux qui s'en plaignent exagèrent"
C'est ton choix en dernier ressort.
Sans la psychiatrie, ma vie actuelle serait un enfer
Le but n'est pas de supprimer le soin mais la remplacer par des alternatives (tant sur la manière de faire que la conception, et surtout en défaisant le pouvoir qu'elle a)
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