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antoinebrazier.bsky.social
Ethnologue de mes propres hétéronymes, j'observe et note tout ce qu'ielles racontent. Parfois, je fais aussi de la philosophie.
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Presque sûr que vous ne connaissez pas Zaira Cataldo et sa philosophie moussologique. J'en parle ici (et aussi de ce qu'on fait d'un geste d'enfant) :

Il y a des jours comme ça où il faut commencer la journée à se perdre dans la preuve de l'existence de Dieu de Duns Scot au lieu d'aller griller au soleil de l'océan.

Lors d’une courte interview, Pascal Rambert dit qu’il n’écrit pas sur des sujets, mais qu’il « travaille sur le langage » Dans Clôture de l’amour, la langue se forme autour de motifs, de pulsions, créé des adhérences, contraint, libère. La forme du texte évoque une chute brutale, les mots heurtent.

Nouvelle Zap sur Mastodon !

J'imagine quelque chose comme une sorte d'enquête hétéronymologique au sujet de cette faune intérieure depuis laquelle j'écris. Où sont-ils exactement les hétéronymes qui vivent en moi ?

Je replonge dans ce blog d'écriture, un peu abandonné depuis un an, où je disposais, sur des pages maladroitement organisées, les textes de mes hétéronymes. Si ça intéresse quelqu'un.e, ici vous pouvez lire les lettres de prison de Matej Černý. aomphalos.wordpress.com/search-matej...

Je tourne autour d'une idée difficilement formulable : un texte devrait être destructible, falsifiable, modifiable dans son dedans. Je veux dire qu'un texte illisible, inaudible, est aussi un texte qui dépossède celleux qui le reçoivent de la possibilité de le déjouer, de le démâter.

L'idée serait d'écrire à partir des hétéronymes inventé par ChatGPT quand on lui demande des références sur tel ou tel sujet. D'écrire ce livre fictif imaginé par la boîte noire de l'IA. Mais, malheureusement, comme pour les images, cette époque de déroute de l'intelligence se termine déjà.

Je voudrais écrire un jour quelque chose qui puisse décrire ou, au moins, circonscrire un peu, délimiter de loin, ce sentiment d'épaisseur que le temps fait en nous en certaines occasions spéciales. L'impression que le temps est plié dix, cent, mille fois et que nous sommes dans sa pliure.

Nous avons lancé un projet ouvert d'écriture collective pour tenter une critique de la notion d'espace. Tout se passe autour du hashtag #spectresdemars sur Mastodon. (Il est néanmoins possible de participer par email.) De plus amples (et cosmiques) informations ici : codeberg.org/abrupt/spect...

Au fond, c'est d'une communauté d'hétéronymes dont je rêve. Communauté d'inventions de fausses théories, de faux articles au sujet de films qui n'existent pas. Échange épistolaire, réponse sur fil de réseaux sociaux fantomatiques. Il faudrait inventer quelque chose comme une "constellation".

Une petite vidéo où je parle du rapport entre temps et création :

Le méconnu Issues des profondeurs de Giselle Passerelle de 1972. Ici je vous montre une réédition du bouquin après la controverse absurde autour du nom d'origine de Giselle Passerelle. Malheureusement, ce livre est aujourd'hui introuvable ou presque il me semble.

Dans sa Dernière théorie spectrale, Aline Shinoda Rosa tente de répondre à d'épineuses questions comme : "Pourquoi le fantôme de la chambre du deuxième étage reste-t-il dans la chambre du deuxième étage ?" ou bien "Quels sont les causes spectrales de la graphomanie d’Agustina Venegas ?". Étrange.

Si je m'imagine écrire quelque chose comme une "utopie", je ne m'imagine pas capable de le faire sans la fragmenter dans de multiples hétéronymes. Le problème avec l'utopie c'est que nous l'imaginons comme un lieu fixe alors qu'elle ne peut-être qu'un lieu en perpétuel déplacement, en migration.

SAKURA, le célèbre album d'Iha Orimi, qu'elle n'a pas pu enregistrer elle-même, pour d'évidentes raisons de confidentialités à l'époque, mais qui a été réédité à l'occasion de l'anniversaire de sa disparition.

Extrait du Manifeste de 2068, avant les évènements : "Nous déversons nos poèmes dans la déchetterie d’Amérique nous ne sommes plus les perdues les égarées les indécises les hésitantes mais devenues les perdues retrouvées les égarées volontaires les indécises décidées les hésitantes malgré tout"

J'explore mes cauchemars d'enfant dans le deuxième épisode du journal d'une thèse qui n'existe pas. J'y parle de la peur de devenir aveugle, ne plus savoir si les étoiles sont encore là.

"Mon intelligence est un champ de coton qui prend feu. C’est trop facile de me tourner le dos dans ta mort. Depuis la prison de ta mort. Vous n’êtes pas les supplicié.es puisque vous n’existez plus. Qu’il est simple d’échapper à l’oppression par ses cendres." Sfumato, d'Eléna Perris (2034)

"Ce poème, écrit il y a un an, porte déjà sur lui les stigmates de la vieillesse et de la sénilité. [...] Je suis au chevet d’un grand malade – soin palliatif d’un poème agonisant." Extrait du journal d'exil de Sonia Hill, Nourritures. Journal de sa fuite de New York en février 2098.

1/ La deuxième idée est plus difficile techniquement à réaliser (je pense) et complexe à expliquer correctement aussi. L'idée serait de faire un fil d'écriture où chaque texte serait une réponse au précédent. Mais, de ne pas présenter en fil mais en spirale ascendante/descendante.