Andromaque ! J'ai toujours aimé lire et par bonheur j'avais pas mal de romans sous la main, mais c'est en cours de français que j'ai découvert le théâtre classique.
Il m'est revenu un souvenir tout à l'heure : la tête de ma professeur de Français, hésitante à savoir si je me moquais d'elle lors de ma présentation de lecture : "C'est l'histoire d'un monsieur qui pilote des avions et qui pense à sa mère". Les bases de ma conneries sont anciennes manifestement.
J'ai eu une expérience similaire avec Une Vie de Maupassant. On me l'a fait lire en quatrième, beaucoup trop tôt, du coup je suis complètement passé.e à côté et j'ai détesté. Ça m'a même fait vouer une haine farouche à Maupassant pendant des années.
Et puis, presque dix ans plus tard, en préparant le CAPES, je l'ai relu... et j'ai réalisé à quel point Une Vie est à mourir de rire quand tu as le contexte et que tu as lu/étudié Mme Bovary. Maupassant, ce troll de génie.
Madame Bauvary c'est clair.. mais aussi tant d'autres.. Les lettres Persanes, Moliere.. finalement beaucoup de trucs biens viennent de l'école. Mais faut bien raconter aux enfants et ça c'est rare.
En 3eme, comment Wang-Fo fit sauvé de Yourcenar. J'ai été saisie par la beauté des phrases et des images.
En 4eme Marcovaldo d'Italo Calvino, de beaux récits drôles et poétiques qui correspondaient à ma vision de la ville.
Fun fact : J'ai adoré ce livre également. A chaque fois que je passais dans le rayon SF, je me disais "ouah j'ai adoré celui là, il me le faut". Et je me suis retrouvé donc avec plusieurs exemplaires dont un doublon parfait ... (Depuis, j'ai accepté de me séparer de certains exemplaires)
Au-delà de ce livre j'ai eu la chance d'avoir un prof de français au lycée dont les cours étaient passionnants et sans qui je n'aurai jamais découvert la littérature.
Je lui en suis éternellement reconnaissant.
et aussi Les fleurs bleues de Queneau que je n'ai pas aimé au départ (car un peu trop différent de ce que je connaissais jusqu'alors je pense) et que je n'aurai sans doute pas continué si ce n'avait pas été une lecture obligée en 1ère.
Et j'ai adoré puis tout lu de Queneau !
Les confessions de Rousseau. J'en aurais une autre lecture aujourd'hui, mais ça a beaucoup décomplexé mon rapport à la littérature de constater que ce qui s'apparentait souvent à un simple skyblog au style impeccable avait pu rester à la postérité.
Rien n'était plus sacré après ça.
Il y en a eu pas mal en fait... L'Affaire St-Fiacre, Les Femmes Savantes, Gargantua, Les Fleurs du mal, Phèdre, Anne Frank, La Fontaine... en revanche, Stendhal, rien à faire.
Un roi sans divertissement de Jean Giono en 1ère. Je ne l'aurais jamais lu sinon, et certainement pas compris sans les explications de ma prof de français
Comme j’avais une certaine limite dans sa compréhension ma grand-mère m’a fait lire :
- Les mouches
- Huis clos
- La Putain respectueuse
Uniquement du théâtre puis « les mots » parce que j’étais dysorthographié.
J’ai présenté seul Huis clos au Bac avec un 19/20
J'aurais pu dire Au Bonheur des Dames de Zola, mais en fait je repense au 37 pages de descriptions des tissus et j'ai à nouveau envie de m'euthanasier les yeux avec de l'acide.
L'écume des jours de Vian.
En troisième, un vrai choc.
Sinon j'ai toujours détesté les lectures qu'on m'a imposé.
Et pourtant j'étais et je suis encore un gros lecteur
Les Lettres à un jeune poète de Rilke, c'est devenu le livre que je peux offrir à n'importe qui (surtout celles et ceux qui veulent se lancer dans l'écriture)
L'attrape-coeur, en cours d'anglais ; sur le moment je crois me souvenir que ça me gonflait un peu, puis j'ai fini par comprendre, et aimer ce petit con d'Holden...
Eh eh. Moi j'adulais la prof et sur ce bouquin, un peu par bravade de bonne élève, je n'avais pas fait la fiche de lecture demandée. Elle m'a collé le seul zéro de ma vie. Et j étais pas bien fière au final 😄
Le recueil "Le K" de Dino Buzzati auquel je me réfère encore souvent ainsi que "Le meilleur des mondes" d'Aldous Huxley. J'aimais globalement assez bien lire mais ces deux livres m'ont bien plus marqué que les autres.
Antigone en 3e (parfait quand on fait sa crise d'ado)
Ah et en spé anglais la prof nous a fait lire Orgueil et préjugés (j'ai acheté la version française quand même parce que je pitais pas grand chose)
Bahlors ? Un traumatisme mal soigné on dirait 😅
C'est sûr qu'en maths sup ça a peu de chances de captiver le public mais j'ai vraiment adoré.
Ça m'a même poussé à aller visiter la Villa Adriana à Tivoli...
Antigone en 4e, Gargantua, la princesse de Clèves, le rouge et le noir en seconde, le mythe de sisyphe en 1ere et à l'ombre des jeunes filles en fleurs en prépa
Il y en a d'autres, mais ceux-ci ont tous été des vraies rencontres
Au collège j'ai découvert Molière (Scapin, bourgeois gentilhomme), Zola (au bonheur des dames) et Voltaire (Candide). Il m'arrive aujourd'hui de relire du Zola mais aussi Balzac, oui pour le plaisir .....
J'hésite: les trois contes de Flaubert ou le K de Buzzati en 5eme.
Ou Le spleen de Paris en 3eme.
Je pourrai rajouter La chute de Camus en terminale, mais c'était pas aussi marquant puisque c'était devenu une époque où j'avais l'habitude de beaucoup lire.
Les bouquins pas imposés que je dévorais pendant que je ne dévorais absolument pas Britannicus, Oedipe roi, Balzac, Stendhal, Zola et autres choses terriblement ennuyeuses pour n'importe quel ado à peu près normal.
Je lis ce que certains ont eu l'occasion de lire, je compare avec ce à quoi j'ai eu droit et je pleure.
"Viou" et "La neige en deuil" d'Henri Troyat, "L'éternel mari" de Dostoïevski, du Molière à la tonne, jusqu'à la nausée, Phèdre, et du Proust lu bien trop tôt.
Jamais trop aimé les lectures imposées, mais sans doute Les misérables. On avait un texte ultra abrégé et j’ai tout lu j’avais adoré, en 3eme. J’en ai détesté pas mal par contre.
Zazie dans le métro (en 5è, il me semble). J'avais encore jamais autant ri en lisant un livre.
Je sais pas si je rirais autant maintenant, mais ça me donne envie de le relire, tiens.
La 2e année, oui, j'ai chialé...
La 3e fois, je me suis dit que c'était le moment ou jamais de piger l'intérêt du bouzin.
Mais bon, quand tu signes pour des études littéraires, faut t'enquiller les pavasses !
"Lard de conjuguer" par l'Abbé Schrell.
Un manuel fantastique pour apprendre les conjugaisons sur des tranches de lard.
Avec des illustrations de Francis Bacon en prime.
Une seule je ne sais pas mais j’avais aimé Le Horla et Vipere au poing au collège, Antigone et Rhinocéros au lycée. J’aimais bien aussi Molière (un par an au collège).
Comments
Le pire : Vipère au poing. Une torture !
En 4eme Marcovaldo d'Italo Calvino, de beaux récits drôles et poétiques qui correspondaient à ma vision de la ville.
Je lui en suis éternellement reconnaissant.
Mais la pire sans AUCUN problème: les mots de jp sartre
Sinon parmi ceux dont je me souviens, la conditions humaine m'a le plus marqué (la scène de la loco...
😱) et les molière au college
Mon cerveau a explosé.
Andrée Chedid - L'enfant multiple
Choderlos de Laclos - les liaisons dangereuses
Et avec Rolande de Beauvoir, Mme Sartre
Sartre c’est un petit mammifère
- Tistou les pouces verts
- La nuit des dragons
- La mort est mon métier
En 4ème, lecture imposée, j'y suis allé à reculons et au tout dernier moment, et j'ai dévoré le roman en 3 jours.
d'autant que ça changeait des classiques
Pour parfaitement l’apprécier
Et j'ai adoré puis tout lu de Queneau !
Je ne sais pas trop pourquoi mais le titre m'est resté dans la tête depuis tout ces années
Rien n'était plus sacré après ça.
Comme j’avais une certaine limite dans sa compréhension ma grand-mère m’a fait lire :
- Les mouches
- Huis clos
- La Putain respectueuse
Uniquement du théâtre puis « les mots » parce que j’étais dysorthographié.
J’ai présenté seul Huis clos au Bac avec un 19/20
Huid Clos !!!
Grave (par plaisir après j'ai lu les Mains sales et surtout Le Diable et le Bon Dieu !!!)
En troisième, un vrai choc.
Sinon j'ai toujours détesté les lectures qu'on m'a imposé.
Et pourtant j'étais et je suis encore un gros lecteur
J’en ai lu une vingtaine du même auteur dans la foulée tellement j’ai aimé.
Les deux titres qui m’ont réconcilié avec les classiques imposés.
Merci à ma prof de l’époque, c’est encore aujourd’hui un de mes meilleurs souvenirs de lecture !
Ultra rebutant, puis finalement une révélation, et depuis un amour éternel pour Zola
Et finalement...
Pire: les caves du Vatican.
Ah et en spé anglais la prof nous a fait lire Orgueil et préjugés (j'ai acheté la version française quand même parce que je pitais pas grand chose)
L'exception étant Si c'est un homme de Primo Levi.
C'est sûr qu'en maths sup ça a peu de chances de captiver le public mais j'ai vraiment adoré.
Ça m'a même poussé à aller visiter la Villa Adriana à Tivoli...
Mais punaise qu'est-ce que c'est indigeste ! 😁
Il y en a d'autres, mais ceux-ci ont tous été des vraies rencontres
Tout un monde onirique s’ouvrait à moi
Un des pires souvenirs c'est Thérèse Raquin de Zola.
La pire : Vie et Mort de Jean de Chalosse.
Ou Le spleen de Paris en 3eme.
Je pourrai rajouter La chute de Camus en terminale, mais c'était pas aussi marquant puisque c'était devenu une époque où j'avais l'habitude de beaucoup lire.
"Viou" et "La neige en deuil" d'Henri Troyat, "L'éternel mari" de Dostoïevski, du Molière à la tonne, jusqu'à la nausée, Phèdre, et du Proust lu bien trop tôt.
1) Les raisins de la colère
2) Des souris et des hommes
3) Astérix
où j'ai percuté que toutes les vieilles pièces de théâtre chiantes ne se valaient pas : celle-ci a un flow spécial
Les liaisons dangereuses
c'est sympa quand t'es ado de te dire qu'il y a 250 ans on se torturait déjà sur l’ambiguïté entre sexe et amour.
Je sais pas si je rirais autant maintenant, mais ça me donne envie de le relire, tiens.
Antigone de Anouilh au lycée
Et la pire : Le grand Maulnes... 🤮
La 3e fois, je me suis dit que c'était le moment ou jamais de piger l'intérêt du bouzin.
Mais bon, quand tu signes pour des études littéraires, faut t'enquiller les pavasses !
Un manuel fantastique pour apprendre les conjugaisons sur des tranches de lard.
Avec des illustrations de Francis Bacon en prime.
Et le désert des tartares de Dino Buzzati au lycée. Mais depuis je déprime 😀
(Et merci à twog pour le commentaire qui m'a aidé à confirmer)
Claire Etcherelli
Au lycée: Le parfum
La pire: Le rouge et le noir
J'avais pris Rama.
Un genre de "livre dont vous êtes le héros".