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Chercheur associé au CRESAT (catastrophes naturelles au Japon), chargé d’enseignement à Nantes Université (géographie et histoire du Japon) https://www.univ-nantes.fr/jean-francois-heimburger.
CRESAT特別研究員 (日本の災害・防災), ナント大学非常勤講師 (日本地理・日本史).
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Dans le même ordre d'idée, bien que la commune urbaine de Tōkyō (東京市) n'existe plus, pour le géographe, Tōkyō est évidemment une ville, et même une "grande ville" ou une "métropole" (大都市 daitoshi).
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Et puis des routes et des lignes ferroviaires s'étendent dans toutes les directions à partir de la ville de Nagoya, facilitant le transport des habitants et des marchandises. Ce qui a contribué à l'expansion et à la croissance de l'aire métropolitaine de Nagoya.
9/9
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Après la Seconde Guerre mondiale, le développement du réseau autoroutier ainsi que l'ouverture de la ligne à grande vitesse Tōkaidō Shinkansen ont renforcé le rôle de Nagoya en tant que pivot des transports dans la région du Tōkai.
8/9
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L'aire métropolitaine de Nagoya, centre industriel (en particulier automobile) du Japon, relie ainsi celles de Tōkyō et de Keihanshin, en soutenant la mégalopole du Japon (entre Ibaraki et Fukuoka).
7/9
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Nagoya est la ville-centre de l'aire métropolitaine de Nagoya, la troisième du Japon après celles de Tōkyō et de Keihanshin (Kinki). Cette mégapole englobe certaines parties des départements de Gifu et de Mie ainsi que la péninsule de Chita.
6/9
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La croissance de Nagoya est due à son contexte historique, marqué notamment par l'édification de son château, mais aussi à sa position entre Tōkyō et Ōsaka-Kyōto.
5/9
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Ces gratte-ciel accueillent non seulement des grands magasins et des hôtels, mais aussi des bureaux de grandes entreprises, comme Toyota et la société de transport ferroviaire JR Tōkai.
4/9
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Autour de la gare de Nagoya, une des principales portes d'entrée de la ville, des bâtiments de très grande hauteur se construisent les uns après les autres, en raison de son accessibilité, mais aussi des attentes suscitées par le projet de ligne ferroviaire Chūō Shinkansen.
3/9
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La ville de Nagoya a une population nocturne de 2,3 millions de personnes, mais une population diurne de 2,6 millions de personnes. Plusieurs centaines de milliers d'employés s'y rendent donc en journée.
2/9
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Pour finir, précisons que la résistance des digues peut être affectée par la présence des cerisiers, en particulier lorsqu'ils deviennent vieux (quelques dizaines d'années).
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Mais le fait de venir admirer les fleurs sur les digues est aussi l'occasion d'attirer l'attention des gens sur les cours d'eau, et de détecter certains éléments utiles pour prévenir les inondations (des fissures sur la digue, du bois flottant coincé entre les piles d'un pont...).
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Aujourd'hui, quand on se promène sur les digues au printemps pendant la saison du hanami, c’est surtout pour contempler les fleurs de cerisiers. Et on a recours aux techniques du génie civil pour renforcer les digues.
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Cette pratique, qui faisait partie des mesures de contrôle des inondations prises par Takeda Shingen dans cette région, est un bon exemple de sous-culture japonaise des catastrophes.
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Il existe encore l’Omiyuki, organisé en avril le long de la rivière Kamanashi. Lors de cet événement, on transporte un sanctuaire portatif sur les digues, comme on le faisait au 16e siècle pour les renforcer.
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Pour éviter cela, autrefois, on a eu la bonne idée, au moment de la floraison des cerisiers, de faire marcher les gens sur ces digues pour les solidifier, pour compacter la terre, tout en leur permettant de s’amuser et d’admirer les fleurs.
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En hiver, la terre qui compose les digues se détend sous l’action du gel. À la fin du printemps et au début de l’été, au moment de la saison des pluies, l’eau des rivières en crue peut faire rompre ces digues fragilisées et inonder les zones d’habitation.
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Par exemple, les températures estivales sont plus élevées à Tōkyō qu'à Hawaï, qui est pourtant plus au sud, et les températures hivernales sont plus basses à Asahikawa et Obihiro (Hokkaidō) qu’à Paris, qui est pourtant plus au nord.
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Au total, durant la guerre, 160 villes japonaises et la quasi-totalité des départements ont été touchés par les bombardements américains, qui ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmi les civils.
(16/16)
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Pour plusieurs raisons : les conditions météorologiques, la densité du bâti, la baisse de la population, ou encore le fait, pour les civils, de privilégier désormais l’évacuation à l’extinction des incendies.
(15/16)
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Après ce grand bombardement, d’autres attaques aériennes ont visé d’autres villes, comme Nagoya, Ōsaka et Kōbe, puis à nouveau Tōkyō. Dans la capitale, bien que le tonnage largué les 24 et 25 mai ait été plus important que le 10 mars, les raids aériens ont été bien moins meurtriers.
(14/16)
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Il s’agit aussi de l’un des trois événements les plus meurtriers de l’histoire du Japon, avec le grand incendie de Meireki (1657) et les séismes du Kantō (1923).
(13/16)
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Ce grand raid aérien du 10 mars, dont le nombre de victimes directes dépasse celui de chaque bombardement atomique qui auront lieu quelques mois plus tard à Hiroshima puis Nagasaki, a ainsi été le plus grand massacre instantané subi par les Japonais durant la guerre.
(12/16)
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« En temps de guerre, les chiffres précis des pertes humaines n’étaient pas publiés. Mais il était impossible de cacher le fait qu’une vaste zone a été détruite par le feu. » (Tsuchida Hiroshige) La comparaison avec la grande catastrophe sismique du Kantō n’a pas tardé à être établie.
(11/16)
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Plus d’un million de personnes ont été sinistrées, parmi lesquelles de 84 000 à 100 000 ont péri par brûlure, asphyxie, noyade ou hypothermie.
(10/16)
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Les incendies qui se sont déclarés dans les quartiers à forte densité de maisons en bois de la ville basse se sont rapidement propagés en raison du vent du nord. Même les bâtiments en béton et les cours d’eau n’ont pas permis aux habitants d’échapper aux flammes ou aux fumées.
(9/16)
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Environ 300 bombardiers B29 ont survolé la capitale à basse altitude en y larguant 1665 tonnes de bombes incendiaires pendant deux heures et demie, sans être trop inquiétés par la défense japonaise. L’alerte aérienne n’a été déclenchée qu’après le début de l’attaque.
(8/16)
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Dans la nuit du 9 au 10 mars 1945, l’armée américaine a mené un raid aérien sans précédent, pour réduire l’agglomération urbaine de Tōkyō en cendres.
(7/16)
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Mais à partir du 25 février 1945, les attaques ont été menées sans discrimination, « dans le but principal de massacrer les habitants pour les décourager de poursuivre la guerre » (Yamabe Masahiko).
(6/16)
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Les raids aériens se sont intensifiés à la fin 1944. Il s’agissait dans un premier temps de cibler prioritairement les usines d’aviation et d’armement.
(5/16)
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Les bases nippones dans les îles du Pacifique Sud sont tombées les unes après les autres entre les mains des États-Unis, qui ont utilisées leurs aérodromes pour faire décoller des bombardiers et des chasseurs afin d’attaquer l’archipel du Japon.
(4/16)
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S’ils espéraient infliger de lourdes pertes aux forces américaines et négocier la paix dans des conditions plus avantageuses, cela a eu pour conséquence d’augmenter le nombre de victimes.
(3/16)
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L’empire du Japon, depuis sa défaite à Guadalcanal en février 1943, a connu une série de revers. En juillet 1944, l’île de Saipan a été perdue et le cabinet Tōjō a démissionné. Les dirigeants japonais ont toutefois continué la guerre.
(2/16)
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Et pour le terme en japonais, il s'agit de (防災)集団移転.
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Le coût des gros travaux d'aménagement est supporté par l’État et les collectivités territoriales. Quant aux habitants relocalisés, le reste à charge dépend de plusieurs choses (location ou non, prix de l'ancien terrain vs prix du nouveau, montant des frais de déménagement...).
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L’idéal serait de procéder à davantage de relocalisations en tant que mesure proactive, avant la survenue d’une catastrophe, ce qu’ont cependant encore plus de mal à accepter les habitants, même ceux exposés à la survenue potentielle d’aléas naturels majeurs.
(9/9)
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De plus, la quasi-totalité des projets de transfert collectif au Japon sont mis en œuvre de manière réactive, après une catastrophe.
(8/9)
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Si cette mesure radicale permet de mettre en sécurité des personnes de manière permanente, elle reste donc très limitée, puisque cela impose de quitter une terre sur laquelle on mène une vie stable depuis des années ou des décennies, sans parler des contraintes, dont le coût.
(7/9)
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Les autres transferts, principalement effectués à partir de zones montagneuses agricoles, ont été de petite envergure, en sachant que la distance entre l’ancien et le nouveau lieu de résidence est le plus souvent réduite (quelques kilomètres).
(6/9)
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De 1972 à 2023, plus de 300 projets de transfert collectif ont été réalisés dans 59 communes de 19 départements, et ont concerné 38 860 ménages. La grande majorité de ces relocalisations ont été mises en œuvre après la catastrophe causée par le tsunami du 11 mars 2011.
(5/9)
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L’objectif de cette loi était de prévoir une aide publique pour ne pas reconstruire sur les lieux touchés par des catastrophes, mais relocaliser les communautés dans des lieux sûrs.
(4/9)
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Mais les relocalisations collectives encadrées par la loi sont plus récentes. La loi en question a été promulguée le 8 décembre 1972, quelques mois après une catastrophe causée par des pluies diluviennes dans tout le pays.
(3/9)
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La pratique consistant à transférer des habitations de zones dangereuses vers des zones sécurisées est très ancienne au Japon. On peut citer l’exemple de l’agglomération de Tōni Hongō à Kamaishi (Iwate), qui avait été endommagée par les tsunamis de 1896 et 1933.
(2/9)