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jeanhein.bsky.social
Designer et statisticien à Danmarks Statistik. Expertise des systèmes électoraux et modes de scrutin — Danemark, pays nordiques, Pays-Bas.
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Regrouper des systèmes “intégralement” proportionnels (pays germanophones, nordiques, du Benelux) peut se justifier. En revanche les nombreux systèmes peu proportionnels dont les modalités sont très variées (Italie, Espagne, Pologne, France 1951…) doivent être analysés individuellement. 3/3
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… aussi éloignés que les systèmes italien, néerlandais, ou français de 1919 ou 1951, alors “proportionnelle” ne signifie plus rien et son utilisation condamne aux contresens. Un propos conséquent sur l’adoption de la proportionnelle requière une classification plus précise. 2/3
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Entretien intéressant et nuancé. En revanche ce n’est pas être puriste de considérer que les lois électorales de 1919 ou 1951 n’étaient pas proportionnelles, c’est être précis et permettre une analyse pertinente. Si par “proportionnelle” on qualifie des systèmes électoraux… 1/3
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(Au contraire du scrutin uninominal à deux tours, continuellement remis en cause en France depuis la fin du XIXe siècle, dans un débat éreintant qui ne semble jamais avancer.)
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L’Autriche est un pays catholique, avec un tradition monarchique, et par ailleurs le pays européen dont la constitution est la plus proche de celle de la Ve République. La proportionnelle “intégrale” y est en vigueur depuis 1945, et personne n’y compte la remettre en cause.
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For the 1986 election, on the ballot was a least written the name of the list and of all of its candidates.
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There were no modern parties yet but Hugo was associated to the “Parti de l’ordre”, a bourgeois, liberal-conservative if not reactionary loose group of deputies. Hugo is inconsistent though: on some topics he was (or later became) more progressive.
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And here’s a party-list ballot used for the 1849 legislative elections. Victor Hugo is candidate 23 of the party-list.
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This article (clespourlhistoire.ac-besancon.fr/des-bulletin...) describes debates occuring over the validity of ballots in the 1848 presidential election. It shows examples of ballots: one is printed, others handwritten. Paper had to be white with a single name written on them.
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In general mass elections start in France in 1848. There definitely were ballot papers, though not ubiquitous, used in the 1848-1849 presidential and legislative elections. There may have been some used before but I have not seen examples of them.
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The rationale being that handing voters a ballot with your name printed on it increased your chances of them voting for you, as opposed to requiring them to manually write your name (many voters being illiterate too).
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Paper ballots were only (loosely) standardized in the 1970s and it still is valid to simply write manually the name of the candidate on an empty piece of paper. So there’s no official date when they appeared, they were simply increasingly used where candidates could pay for them.
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Not sure what you mean by “scrutin de liste” here. In French it loosely translates as “election with a party-list system” (“party” meaning a group of allied candidates). It was used as long as elections were performed. A noteworthy early mass “scrutin de liste” is the 1848 legislative election.
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As of today paper ballots are still not printed/distributed by state authorities but by candidates themselves (sometimes even by voters). Their use slowly increased from 1848, where candidates could pay for them.
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Même si ce projet est, pour l’heure, aussi décevant qu’opportuniste, je dois avouer être impatient de voir un sujet institutionnel délibéré par la législature actuelle (je reste malheureusement persuadé que ce Gouvernement ne prendra pas ce risque).
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Dans 95% des pays européens qui ont des scrutins de liste, le vote préférentiel ou le panachage sont permis. Concrètement les électeurs peuvent déterminer l’ordre des listes. Vous confondez proportionnelle et listes dont l’ordre est fixé avant l’élection, deux principes qui n’ont rien à voir.
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Première fois que je lis cette analyse juste dans un grand média. Le débat public sur la proportionnelle gagne en maturité.
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Pour que le scrutin ne contraignent pas aux larges alliances préélectorales il faudrait que les circo. aient au minimum 15 sièges en moyenne, soit 3–4 départements réunis (p. ex. les 30 académies de l’ÉN). Il est possible d’avoir un échelon plus local mais avec d’autres modalités que celles de 1986.
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La majorité des départements n’a que 1, 2, 3 ou 4 sièges. Des circo. départementales (avec les modalités de 1986) rendent donc indispensables les larges alliances préélectorales, peut-être même encore plus qu’au scrutin uninominal à deux tours. Bref on est loin d’un scrutin proportionnel.
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Le FN défend depuis un certain temps une proportionnelle avec “prime majoritaire”, à savoir un système électoral ultra-majoritaire qui est à peu près l’opposé complet de la proportionnelle.
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Pour ce qui est du RN certes il n’a pas eu de majorité mais au prix d’une alliance à gauche peu lisible et d’un “front républicain” de second tour aussi inconséquent qu’éphémère. À la proportionnelle le RN n’aurait quoi qu’il en soit pas eu de majorité sans avoir à recourir à ces acrobaties nocives.
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La proportionnelle rend aussi improbable une majorité d’un seul parti (en tant qu’organisation hiérarchique). Plus d’acteurs ont un droit de veto, la négociation devient donc indispensable, l’autoritarisme, la corruption et l’opportunisme plus difficiles, les finances publiques mieux contrôlées.
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À la proportionnelle le vote est libre (moins d’alliances préélectorales et de vote utile) et chaque vote compte. C’est un progrès démocratique qui consolide la participation, la paix sociale, la stabilité et l’acceptabilité des politiques publiques, et un contexte favorable à l’économie.
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Le Rassemblement national bénéficie du vote utile. Il est probable qu’à la proportionnelle il perde une partie de ses sièges vers LR, Debout la France ou Reconquête. L’espace politique représenté aujourd’hui par le RN ne baissera pas, mais le RN y perdra sans doute des plumes.
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Un seuil de 5% des voix c’est le grand maximum pour qu’un système électoral ait les allures d’une proportionnelle. Au delà de 5% la contrainte des alliances préélectorales et du vote utile devient trop forte et le scrutin devient plus “majoritaire” que “proportionnel”.
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Si le système électoral mis en place a des barrières si hautes qu’il exclut “Reconquête!”, (1) on peut difficilement parler de proportionnelle et (2) il en exclura bien d’autres!
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Les alliances préélectorales type NFP ne seront superflues que si le système est très proportionnel (par ex. circo. régionales, système allemand ou scandinave). Elles resteront indispensables avec de petites circo. départementales ou tout autre système faiblement proportionnel.
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P.-S. Vous avez raison, il y a 1000 systèmes proportionnels: chaque pays germanophone, nordique ou du Benelux a le sien. Mais on ne peut pas assimiler ces systèmes au système français de 1986 ou au système actuel italien, qui ne sont pas proportionnels, sinon “proportionnel” ne veut plus rien dire.
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Si il y a une prime majoritaire alors c’est l’inverse absolu de la proportionnelle. Dans ce cas, je suis d’accord, cela favoriserait l’extrême-droite en atrophiant le parlementarisme et en imposant un bonapartisme présidentiel peu représentatif qui pourrait dériver vers un autoritarisme.
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La proportionnelle est un garde-fous contre l’extrême-droite” en ce qu’elle renforce le parlementarisme, empêche qu’un parti (une structure hiérarchique) emporte seul une majorité absolue des sièges et limite par là l’émergence d’un bonapartisme présidentiel autoritaire.
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Bref, affirmer que seul le RN (ou son espace politique) serait seul à bénéficier d’un (vrai) scrutin proportionnel me semble faux. Ça ne veut pas dire pour autant que la proportionnelle doit être vue comme une “arme anti-RN”, loin de là.
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Avec le système électoral actuel c’est complètement imprévisible. Si tous les partis font au 2D tour une alliance “anti-RN” celui-ci obtient 25~30 des sièges. Sans cette alliance préélectorales précaire le RN peut aller jusqu’à doubler ces sièges.
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Avec un “vrai” scrutin proportionnel (seuil effectif de maximum 5% ce qui exclut circo. départementales, toute “dose” ou “prime majoritaire”) l’espace politique aujourd’hui occupé par le RN serait occupé par plusieurs formations (dont RN) ayant en tout 30~37% des sièges sans risque que ce soit plus.
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Est-ce une comparaison valable? Le mode de scrutin actuel est complètement imprévisible et ne repose que sur les alliances préélectorales. Si les alliances contre le RN sont solides, comme en 2024, celui-ci obtient 25% des sièges (144). Sans alliances, le RN peut facilement doubler ses sièges.
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Et ces projections ignorent que le RN est lui même une alliance préélectorale peu cohérente et qui bénéficie du vote utile. Si le scrutin est suffisamment proportionnel, il est certain qu’une partie des électeurs RN se détournera vers d’autres listes, voir que le RN se scindera en plusieurs partis.
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Profiter par rapport à quoi? Le RN n’a obtenu “que” 25% des sièges aux dernières législatives en raison du NFP et surtout du “front républicain” du 2d tour. Si l’une de ces deux alliances préélectorales est affaiblie aux prochaines législatives, ce qui est probable, le RN peut doubler ses sièges.
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Cet article évoque la méthode de la plus forte moyenne sur des circo. départementales (le système de 1986) soit un système qui resterait parmi les moins proportionnels en Europe, absolument incomparable avec les systèmes plus proportionnels en Allemagne, dans les pays nordiques ou du Benelux.
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En Allemagne et Autriche, les élections de tous les organes législatifs (conseils municipaux, parlements régionaux et fédéral) sont à la proportionnelle intégrale (souvent avec un seuil de 5%). Idem en Suisse et dans tous les pays nordiques et du Benelux (avec un seuil moindre) depuis + de 100 ans.
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Les intentions qui guident l’adoption de telles ou telles institutions ne sont donc qu’à la marge un critère pour les analyser, autrement on s’enferme dans une vision idéaliste et dans des sophismes qui ne correspondent à aucune réalité politique ou historique.
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Hors quelques exceptions comme la Suisse où la proportionnelle fut adoptée par votation (initiative populaire) contre le gouv., les institutions ont toujours, partout, été conçues pour conforter (après une alternance/révolution) ou limiter la débâcle (en période de troubles) d’un pouvoir installé.
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Nous sommes en désaccord. Les questions institutionnelles sont selon moi absolument fondamentales, bien qu’elles découlent de, et son conditionnées à de préalables évolutions politiques (économiques et sociales). Les questions individuelles sont, sauf rares cas, négligeables.
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P.-S. Et le Brésil est un régime présidentiel où l’exécutif n’émane pas du parlement élu à la proportionnelle, mais de l’élection présidentielle, par nature la plus majoritaire des élection qui soit. Le mode de scrutin du parlement y est bien moins déterminant que dans un régime parlementaire.