patrickaubert.bsky.social
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Pour information (et pour plus de détails) : les deux graphiques ci-dessus sont tirés de posts de blog de l'IPP datant de 2023, repris dans un document qui avait été utilisé dans un dossier du COR en début d'année :
www.cor-retraites.fr/sites/defaul...
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Si on raisonne en termes de montant de pension : quasiment aucun bénéficiaire d'une anticipation du départ au titre des carrières "longues" ne fait partie des 20% des retraités à plus basse pension, et très peu des 20% suivant
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Conséquences en termes de CSP : les départs en carrière longue (à 60-61 ans) comptent en pratique une surreprésentation d'ouvriers qualifiés et de professions intermédiaires, mais une sous-représentation d'ouvriers non-qualifiés ou d'employés non-qualifiés
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Le dispositif de carrières dites "longues" n'est en fait pas conditionné uniquement à l'âge de début de carrière, mais aussi au fait d'avoir eu une carrière quasi-continue en emploi après. Il exclut donc les travailleurs qui n'ont pas fait d'étude, mais ont connu la précarité ensuite
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C'est plutôt que le raccourci qui est souvent fait entre : ceux qui partent tôt / ceux qui partent tard, et : ouvriers / cadres est en partie erroné. Certains ouvriers et employés ne peuvent partir que (très) tard, tandis que certains cadres peuvent partir tôt ...
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(les deux graphiques sont extraits d'une note pour le CNLE, qui avait donné lieu au post de blog suivant il y a 1 mois :
blog.ipp.eu/2024/10/25/m... )
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ou, en distribution :
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merci !
Par lien entre âge de départ et montant de pension, tu veux dire le graphique ci-dessous ?
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Fin du 🧵
La note IPP : ipp.eu/publication/...
Le Dossier de la DREES : drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications...
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Cela ne signifie pas non plus qu’il faille revenir aux règles d’avant 1983 : d’autres solutions sont possibles, dont l’une est explorée dans la note de l’IPP.
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Cela ne signifie pas qu’il faille supprimer toute modulation de l’atteinte du taux plein : cela suggère juste qu’il vaut mieux la recentrer (voire la renforcer ?) sur les catégories dont la moindre espérance de vie est avérée (retraités inaptes ou concernés par le pénibilité).
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(l’un des enjeux est notamment de corriger la forte inéquité actuelle envers les personnes à carrière incomplète, qui doivent aujourd’hui attendre 67 ans pour le taux plein sans avoir une espérance de vie plus élevée)
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Quelles conclusions en tirer pour le système de retraite ? Ces résultats suggèrent qu’il serait pertinent, a minima, d'ouvrir le débat et de réinterroger le rôle primordial donné à la durée pour déterminer l’âge de départ à la retraite
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Cela reste vrai si on prend en compte, par exemple, la durée de retraite sans perte d’autonomie.
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Conséquence : la durée (espérée) de retraite est toujours plus longue pour les personnes qui atteignent le taux plein le plus tôt, hommes comme femmes.
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C’est vrai aussi pour l’espérance de vie selon l’âge auxquels les assurés atteignent le taux plein, qui reste bien en-deçà des écarts théoriques qui seraient cohérents avec une hypothèse de corrections des inégalités sociales de durée de vie.
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Les écarts de durée de vie selon l’âge de début de carrière restent par ailleurs dans une fourchette de 2-3 ans max, soit beaucoup moins que les écarts d’âges d’octroi du taux plein.
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À cet égard, cela semble bien justifier les dispositifs initiaux de retraite anticipée pour carrière longue, créés en 2003 (débuts avant 16 ou 18 ans), mais pas la façon dont ils ont été réformés en 2012 (élargissement aux débuts de carrière vers 20 ans).
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Résultats : Les assurés (non reconnus inaptes) ayant commencé à travailler très tôt (avant 18 ans pour les femmes, avant 20 ans pour les hommes) ont bien une espérance de vie plus faible, mais il n’y a guère de différences après.
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Étonnamment, en revanche, les écarts d’espérance de vie selon l’âge auquel les divers assurés atteignent le taux plein n’avaient jamais été estimés jusqu’à aujourd’hui. Les travaux de l’IPP, en partenariat avec la DREES, apportent des réponses nouvelles à ce sujet.
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On le voit bien en regardant par exemple qui a, historiquement, le plus bénéficié de la retraite au taux plein à 60 ans : c’est le cas plus souvent parmi les 20 % les plus aisés (et, surtout, parmi les 20 % suivant) que parmi les 20 % à plus faible pension.
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Mais cette hypothèse a-t-elle été vérifiée ? Jusqu’à récemment, les études sur la mortalité se concentraient sur des critères comme le revenu, le diplôme ou la catégorie socioprofessionnelle. Or ces variables ne reflètent qu’imparfaitement l’âge d’atteinte du taux plein.
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Ces différences ne semblent équitables que si elles corrigent des inégalités sociales de mortalité. C’était l’idée d’origine : la retraite au taux plein dès 60 ans devait bénéficier avant tout aux ouvriers et employés, qui avaient commencé tôt et vivaient moins longtemps.
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Ce système peut engendrer des écarts significatifs : certains peuvent partir à taux plein dès 60 ans (en retraite anticipée), tandis que d’autres doivent attendre 67 ans, et donc vivre potentiellement 7 années de retraite en moins –même s’ils ont travaillé aussi longtemps in fine
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Dans le système français, l’accès à la retraite à taux plein repose principalement sur la validation d’une carrière complète, davantage que sur l’âge. Ce principe semble naturel, et est aujourd’hui rarement remis en question, mais est-il réellement justifié ?